longues longues les années mouillées de vent je touchais la dernière berge la dernière bouche bouches seules comme le miracle de l'origine
imbibées de sève et de ciel voix dans la chapelle un dieu reposait derrière la lourde porte labourait le jour ô cicatrices je viens pour m'arrêter
sur des sables adorés parmi des visages reconnus dévoration des derniers dieux chancelants de la
Crète deux bouches et deux tombeaux
je viens pour alléger la mémoire d'une morte sables qui forment les sables ô nuit qui laves l'âme infinie tels qu'épaule contre épaule nous
nous éveillons en de si vieux vaisseaux pauvre cœur chagrin baigné de pluie ainsi les choses infinies furent et au creux d'un mur
vois je mets mes mains sur des tombes humaines
univers en son abîme si proche des pavots noirs
où je crie sont dieux plus nombreux que dans l'histoire
ce sont les pas du soir dans la plus grande église désert des hommes ô berge où je repris ma marche peux-tu me reconnaître sous l'averse ah je disais
mésanges mouettes mésanges orph
elines est-ce vivre mais quelle histoire à suivre
les ailes d'anges douces-amères des pleurs collent
l'âme sur les lèvres ô clapotis des rencontres un pardon marque l'humain au flanc creusé ô navire murmurant pour les âmes secondes
les yeux redisent un fragile savoir dans de vagues jouets je vis un simulacre de larmes au front richesse ancienne de la rumeur d'une peine mais
à la prochaine heure sera une autre peine