De plus en plus fréquemment les contours
de mon corps s’estompent et je deviens
désir de m’assimiler au monde, y compris
à toi, si possible par la peau comme
le tour de passe-passe d’une plante avec l’oxygène ;
et de vivre d’un feu inoffensif.
Je ne te dévorerais pas,
ni ne t’achèverais,
tu serais encore là
autour de moi, aussi entier
que l’air.
Malheureusement je n’ai pas de feuilles.
À la place j’ai des yeux
et des dents et d’autres choses encore
non vertes qui excluent l’osmose.
Alors méfie-toi, je ne plaisante pas,
dernier avertissement:
Cette voracité-là
emporte tout
avec elle ; impossible
d’en discuter calmement
et posément.
Il n’y a aucune explication à cela, juste
la logique du qui crève devant l’os.